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SORTIE CASTELMORON D’ALBRET et SAINT FERME 28 SEPTEMBRE 2017 Jeudi 28 septembre temps superbe dans le langonnais ce qui a permis une sortie visite guidée et commentée exceptionnelle à CASTELMORON D’ALBRET le matin puis à l’abbaye romane de SAINT FERME l’après-midi, après un bon repas au restaurant LES TILLEULS à MONSEGUR. Notre guide du jour, JEAN LOUIS LATASTE, nous a fait découvrir ou pour certains redécouvrir cette minuscule commune, la plus petite de France en superficie avec seulement 3,54 ha dans le département le plus étendu de France : la GIRONDE. On trouve une trace de CASTELMORON d’Albret pour la première fois dans l’histoire en 977 car le seigneur local prête hommage au prieur de LA REOLE (abbaye bénédictine) pour un fief qu’il a dans cette ville. Le bourg ancien, perché sur la colline, apparaît en 1272, entouré de remparts. En 1330, la baronnie de CASTELMORON D’ALBRET fait partie de la possession de la maison d’ALBRET, le berceau de la famille d’ALBRET étant situé à LABRIT dans les Landes. 1337, début de la guerre de cent ans, le château local devient place forte à la demande du roi d’Angleterre EDOUARD III. 1556, la ville commande une des 4 sénéchaussées du duché d’ALBRET dont le siège est à NERAC. Au XVIIIème, la sénéchaussée de CASTELMORON compte 75 paroisses (subdivisions de base d’un diocèse de l’église, les paroisses ayant donné naissance aux communes actuelles), et jusqu’à la révolution, la sénéchaussée compte entre 38.000 et 40.000 personnes, 18 sièges de juridiction. C’est une sénéchaussée très importante, mais en 1775, une révolte locale prend naissance suite au projet proposé par le sénéchal d’émettre une taxe spéciale sur tout le cheptel vif ! Début novembre, gronde la révolte, plus de 500 paysans, armés de pioches, faux, haches, fourches…rentrent dans la ville, poussant des cris de haine à l’encontre du sénéchal, saccagent l’immeuble du sénéchal, brûlent les livres comptables et différents registres… La sénéchaussée est dissoute au cours de la révolution, CASTELMORON prend le nom de ROC MARAT mais retrouvera son nom après la terreur. CASTELMORON a reçu la visite du roi CHARLES X âgé de 71 ans et du dauphin de France LOUIS ANTOINE DUC D’ANGOULEME. Après les commentaires (plus développés qu’ici), retraçant l’histoire de CASTELMORON, la visite du village a débuté avec arrêt devant les divers sites remarquables : le lavoir dont l’origine remonte à 1770, la maison du sénéchal, l’escalier de « ripe-cul », la halle, la mairie ancien palais ducal de la sénéchaussée avec les anciens cachots, des maisons de notables, l’hôtel de la famille d’ ALBRET, le presbytère, l’ église origine XIII me, la maison notariale (eh oui), les écuries du XII me avec mangeoires taillées dans la pierre, la porte fortifiée du moulin (la seule qui reste) , les remparts toujours du XII me, les maisons à balcons de bois, la tour de l ‘ancien château, l’ancienne auberge royale où HENRI IV trinquait avec le tenancier et taquinait les servantes, le petit temple, les grilles d’impostes en fer forgé du XVIII me… Jusqu’en 1950, CASTELMORON reste un centre important avec cafés, restaurants, dancing, coiffeur, forgeron, charron, mécanicien, boucher, épicerie, tonnelier, bureau de poste, contributions indirectes…aujourd’hui, plus de commerce local, plus d’artisans, seul un forgeron un céramiste et un garage !!! 213 habitants en 1793, 140 en 1841 et… 51 au dernier recensement, mais énormément de touristes, ce village est classé depuis 1973 sur l’inventaire des sites pittoresques de la Gironde, village médiéval. (VOIR VERS NOEL : LES CRECHES)
A la fin de la visite, retour à CASTELMORON où nous avons pu visiter une forge très ancienne mais toujours en activité, le maître des lieux nous a tout expliqué avec passion. L’après-midi de visites s’est achevée ainsi et chacun a pu repartir avec des souvenirs plein les yeux, plein la tête et il a été demandé : « A QUAND LA PROCHAINE AVEC AUTANT DE COMMENTAIRES !!! A ENVISAGER !!! Photos Alain Caminade. |
