Croatie

Voyage en Croatie du 20 au 27 mai 2019

La Croatie n’est présente sur la scène politique internationale moderne que depuis son indépendance de la fédération yougoslave en 1991, cependant, par son histoire et sa culture elle est un des plus anciens pays d’Europe.
Au cours de l’histoire, l’espace croate a vu se développer dans son entourage plusieurs civilisations ou centres de pouvoir politiques et économiques puissants (Grèce antique, Rome, Byzance, Francs, Hongrois, Ottomans et Vénitiens). Leurs influences s’y sont mêlées et souvent opposées
Après avoir été des siècles durant politiquement liée aux pays centre-européens que sont l’Autriche et la Hongrie, la Croatie est devenue en 1918 partie intégrante de l’État yougoslave. En dépit de ces circonstances d’autonomie limitée, la Croatie est parvenue, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à unifier la majeure partie de son territoire ethnique. Puis dans les circonstances de la décomposition de la Yougoslavie, elle est parvenue à le défendre par les armes, tout en réussissant, après l’effondrement du bloc de l’Est, à obtenir la reconnaissance internationale. Sa souveraineté et son orientation séculaire vers l’Ouest se voient aujourd’hui confirmées également par son adhésion à l’Union européenne au sein de laquelle elle se retrouve une nouvelle fois en position frontalière, ce qui lui impose de prendre part au processus d’élargissement à l’UE aux autres pays candidats avec une compréhension et un intérêt tout particuliers.
La Croatie est un petit pays (11 fois moins grand que la France), qui se divise en 5  régions avec des paysages différents ; du nord au sud : la Slavonie, la Croatie Centrale, l’Istrie, le golfe du Kvarner, et la Dalmatie.

Le tourisme est la principale « manne » économique de la Croatie.

C’est donc par la péninsule de l’Istrie que nous commençons notre découverte de la Croatie…


Pula est la plus grande ville de l’Istrie et son histoire remonte à plus de 3 000 ans. De nombreux monuments encore visibles témoignent de son importance culturelle et économique tout au long de l’histoire. Les fouilles archéologiques réalisées laissent à penser que la région est habitée depuis plus de 8 000 ans….  Elle était autrefois le plus grand port de guerre de la monarchie austro-hongroise mais actuellement les chantiers navals ferment.
Nous visitons l’un des plus grands amphithéâtres laissés par les Romains (ellipse de 130m sur 105m), l’ancien forum, l’Arc de Sergius et le temple d’Auguste.

Puis nous nous arrêtons à Rovinj, ville pittoresque, aux origines médiévales et vénitiennes. Rovinj est un petit bijou de l’Istrie et l’un des endroits les plus visités en Croatie. Les dominations successives font de la vieille ville un endroit magique. Les maisons témoignent de ces différents courants, du Moyen Âge au baroque.


En allant vers Labin, nous traversons une magnifique forêt  de résineux , les paysages sont superbes.

Niché dans la région montagneuse de Lika, le parc national des lacs de Plitvice est devenu un parc national protégé en 1949, et depuis 1979, les lacs sont également répertoriés comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce phénomène naturel magnifique se compose de 16 lacs reliés entre eux et plus de 90 chutes d’eau et cascades de taille différente.

Le parc est accessible à pied par des chemins de terre et des allées. Le point du parc le plus élevé est à 1279 m, et le point le plus bas à 367 m. Les lacs se trouvent à une altitude entre 503 m et 636 m. L’eau est si claire que l’on peut voir à travers, et repérer beaucoup de petits poissons. Le temps était beau et quelques-uns ont souffert de la remontée vers le parking.


Toujours sous le soleil, nous entrons dans la vielle ville de Zadar, elle aussi presqu’île, ayant quelques vestiges dont le forum romain, mais moins de charme car très abîmée par les guerres.
L’orgue marin » unique au monde. Cet instrument de musique extraordinaire de 70m de long a été conçu par un architecte mélomane répondant au nom de Nikola Basic. Sa particularité : il fonctionne grâce au ressac de la mer. En effet, quand une vague percute la digue, elle pénètre dans des tuyaux, en chasse l’air et produit ainsi des sons très harmonieux  parait-il, nous avons tendu l’oreille mais en vain.

Nous continuons vers Šibenik, fondée par les princes croates, elle reste de 1412 à 1797 dans le giron de Venise, devenant un port de commerce important protégé par quatre forteresses. La cathédrale Saint-Jacques, une des plus belles de Croatie datant du XVe siècle, est ornée de 71 têtes sculptées qui représentent les gens ordinaires de l’époque.


En route pour Trogir qui fut fondée au IIIe siècle av. J.-C. par les Grecs d’Issa (Vist), plus tard occupée par les Romains. Au XIIe siècle, avec les hungaro-croates, elle prend son essor, avec le commerce maritime. C’est l´époque de la construction de la cathédrale (XIIIe siècle). En 1420, Trogir passa aux Vénitiens, c’est un période d’embellissement de la Vieille Ville : consolidation des remparts, belle architecture Renaissance. La chute de Venise en 1797 entraîne le déclin de Trogir.


Départ pour Split qui est aussi la 2e ville de Croatie après la capitale Zagreb Par la simple contemplation des ruines, le visiteur est amené à travers plusieurs époques en un instant. En fait, la cité est installée dans le palais de l’Empereur Dioclétien, édifié aux alentours de l’an 300 apr. J.C. Il réunit les avantages de la villa romaine et l’aspect défensif d’un castrum romain (lieu fortifié). Puis au fur et à mesure, le palais se métamorphosa en bourgade médiévale, en récupérant les pierres des monuments et vestiges romains. Au Moyen-Âge, les habitants trouvèrent refuge dans ce gigantesque palais. C’est donc là, à l’intérieur de ce fabuleux vestige antique à ciel ouvert qu’ils construisirent leurs maisons. Ainsi, on compte aujourd’hui de nombreuses habitations qui ont pour cloison… le mur du palais d’un empereur romain ! C’est donc une cité faite de « bric et de broc », accumulant tous les âges et tous les styles.
La façade méridionale regarde la mer Adriatique. C’est là que se trouvaient les appartements impériaux, alignés en enfilade. Du côté de la terre ferme, le palais était fermé par de hauts remparts, gardés par des tours. Des lambeaux de ces remparts existent encore ici et là.
Le port de Split est stratégique. A la fois port militaire, marchand et touristique, c’est lui qui rythme l’existence de la ville.
Dans l’enceinte du palais est située la cathédrale Saint-Domnius, l’un des principaux trésors historiques de la ville.
L’histoire de Split a également été marquée par la période de domination vénitienne, qui assura à la ville une certaine prospérité économique. De cette époque, l’un des plus beaux vestiges parvenus jusqu’à nous est sans doute la place de la République, qui fût construite afin d’imiter la place Saint-Marc de Venise.

Nous avons flâné dans le marché aux fruits et légumes, le Pazar, situé au bout de la Riva et adossé au Palais de Dioclétien, tout près de la gare routière et du port des ferrys.

Dubrovnik, la perle de l’Adriatique, nous découvrons  cette ville-musée sous un petit crachin : des maisons couvertes de tuiles, des palais, des églises, un dédale de ruelles dallées de pierres blanches et des rues dont les pierres polies brillent même sous la pluie. La ville est enserrée par de puissants remparts et fait face à la mer.

Ce qui surprend d’emblée quand on se rend à Dubrovnik par la route qui longe la côte, c’est que la Croatie est littéralement coupée en deux par la Bosnie-Herzégovine. Cette dernière dispose en effet d’un petit accès incongru à la mer, long d’une dizaine de kilomètres, qui sépare la Croatie en deux parties bien distinctes. Le passage de la frontière est donc inévitable. Après cette escapade, courte mais obligée, en dehors de l’Union Européenne,

Dubrovnik a bien du mérite de pouvoir étaler aujourd’hui encore ses richesses historiques, car elle fût sévèrement endommagée à deux reprises au cours de son histoire : par un tremblement de terre au 17e siècle, puis par la guerre à la fin du 20e.

Notre repas du midi fut gâché par le manque de « parasols » pour nous protéger de la pluie et une invasion chinoise…

Petite croisière dans les iles Elaphites, nous avons débarqué sur l’ile de Lopud et avons dégusté au retour dans le bateau un apéritif à base de marasquin (liqueur de cerise) accompagné d’un orchestre local bien sympathique.

Départ pour l’hôtel en Bosnie et attente à la frontière, nous y avons fait quelques pauses pendant ces 3 jours…

Bouches de Kotor  au Monténégro.
Nous avons pris une navette pour la visite de Notre-Dame-du-Récif, îlot artificiel véritable emblème des Bouches de Kotor. L’église détient environ deux mille ex-voto en argent en remerciement de miracles, surtout en mer, attribués à Notre-Dame-du Récif.

Retour vers l’hôtel bosniaque à Trebinje où un très bon apéritif offert par l’ANR nous était servi.
Dernier jour, toujours sous la pluie pour visiter la grotte du Vent en Bosnie- Herzégovine.


Longue de 6,3 km, la Vjetrenica ( » grotte du vent « ) est la plus grande grotte de Bosnie-Herzégovine. Elle se compose de plusieurs couloirs qui s’entrecroisent, de vastes salles, de rivières et de cascades souterraines. Elle doit son nom aux vents froids qui soufflent à l’entrée durant les périodes chaudes de l’année (l’intérieur la température reste constamment à 11 °C). Depuis 2004, la Vjetrenica figure sur la liste indicative de l’Unesco pour ses richesses karstiques et spéléologiques, ainsi que son importante biodiversité. C’est en effet la deuxième grotte la plus riche au monde en termes de biodiversité souterraine avec environ 200 espèces répertoriées, la moitié ne vivant qu’en milieu troglodyte, et 37 ayant été observées pour la première fois ici. Nous découvrons (enfin ceux qui ont pu le voir) ce petit animal la salamandre Proteus anguinus, surnommée « l’homme-poisson », en raison de sa peau dépigmentée, elle est le symbole de la grotte.

Départ pour l’aéroport après le repas de midi.
Merci à Liliane pour ce beau voyage.

Récit : Dominique Dedieu
Photos : Martine Viveron, Dominique Dedieu