2024 sortie MECA

Découverte de la Méca
exposition du Frac
« Parler avec elles « 

08 et 22 Février 2024

Nous nous retrouvons , pour 2 visites guidées les jeudi 08 et 22 Février avec plus de 60 participants pour assister à l’exposition  » Parler avec elles  » célébrant l’anniversaire des 40 ans des Frac, sur le très grand plateau du Frac Nouvelle-Aquitaine à la MÉCA salles au décor futuriste du à l’ architecte danois Bjarke Ingels .

Place à l’exposition « Parler avec elles », organisée par Emilie Parendeau, conseillère aux études à la Haute école d’art et de design de Genève.

Dans le vaste fonds de 1 500 œuvres,  elle a choisi une quarantaine d’œuvres et de « propositions » à réactiver qu’elle a mises en relation avec un ensemble de peintures de Claude Rutault (1941 – 2022) disséminé dans le parcours.

L’exposition accueille, également, des propositions créées spécifiquement par les artistes femmes invitées par Émilie.

Delphine Reist intervenant sur le haut des cimaises, en y posant des fils électriques, des bouteilles en plastique, des produits de nettoyage, tels des objets oubliés par l’équipe de ménage ou de régie…

Reconstituer ces œuvres, c’est travailler avec la conservation et la régie de cette institution souligne Émilie Parendeau. Son approche fut dans l’appréhension du beau plateau du Frac, sa hauteur de plafond, sa circulation peu contraignante. Rien de plus facile que la « conquête » de cet espace idéal, pour une libre et fluide promenade.;

Claude Rutault, Le point de départ, est TRANSIT constitué d’un ensemble de 1 700 toiles monochromes et de châssis, l’œuvre du conceptuel Claude Rutault, un « work in progress », 657 textes qu’il nous a laissés, autant de modes d’emploi pour réaliser son travail de peinture, avec des instructions énoncées. Un stock potentiel pour (re)construire une histoire.

Derrière le titre elliptique de l’exposition Parler avec elles, qui sont-elles, elles ? Les œuvres dans l’ouverture de leurs différents cheminements ! Certaines sont réinterprétations toutes faites d’œuvres du passé.

D’autres sont à ré-inventer. Activer les œuvres, c’est parler avec elles dans un processus obligatoire d’échanges, de confrontations, d’interrogations, d’entretiens avec toutes les personnes participant à leur mise en place.

C’est avoir confiance dans la force en devenir de ces œuvres puisqu’on ne les appréhendera qu’après avoir procédé à leur résurrection, à leur réveil, à leur re-naissance. Jouer dans un hasard jusqu’à la mise en place de la dernière pièce. Avant le regard du visiteur.

Joël Hubaut (1947), CLOM TROK (blanc) Divers objets blancs.Dimensions variables. Collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA. Acquisition en 2000 Deux pièces spectaculaires par leurs dimensions et leur occupation de l’espace. Dans la section bien nommée « Chien blanc », emprunt à Romain Gary .
Avec Joël Hubaut pour CLOM TROK blanc , dans une installation  évocatrice d’une boutique bric-à-brac, d’un dépôt-vente de 1 300 objets, tous blancs, disposés sur des étagères ou au sol comme dans une brocante.

Il offre même certain jours la possibilité de venir « troquer » un objet blanc contre un autre objet blanc de valeur similaire et ainsi de faire évoluer l’oeuvre.

Savoir donc les disposer en un certain ordre assemblés dans une paraphrase de Maurice Denis. Chez « Surveiller et punir :naissance de la prison », l’étrangeté dans l’emprunt à l’incontournable Michel Foucault, pour le dialogue entre une dé-finition/méthode.

Changement/invariance de Claude Rutault – toiles rouges de différents formats accrochées en haut d’un mur rouge et la transparence  de l’immense table de verre de 14 mètres de longueur pour des objets de verre ready-made de Richard Fauguet (1963). Superbe création faite entièrement d’objets en verre transparent superposés pour donner naissance à d’autres nouveaux objets.

L’installation la plus éclatante de Rutault, par sa dimension, ses couleurs, sa juxtaposition de cadres et de toiles tendues qu’ils soient de format carré, rectangulaire, tondo, triangle .

Large évocation du passé avec l’iconique Berlin Chair déstructurée (1923) de l’architecte et designer Gerrit Rietveld (1888-1964) revisitée avec A Chair , une chaise entre montage et démontage. Comme Karina Bisch (1974), réinterprétant la cafetière du suprématiste Kasimir Malevitch (1878 – 1935) avec sa Teapot, de plâtre et de bois (2005). Regarder le passé pour rebondir.

Intéressant propos que celui de concevoir une exposition, en partant de l’idée de construire des œuvres alors que l’habitude est de partir d’œuvres existantes. Une problématique que seul l’art actuel permet.

Stéphanie Cherpin (1979), Hairspray Queen. Neuf rouleaux de lavage automatique, piètements en acier Dimensions variables. Collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA Acquisition en 2022

Cette œuvre illustre l’intérêt de Stéphanie Cherpin pour les matériaux déclassés, désactivés, les pièces détachées, utilisables rapidement, qu’elle récupère dans les marges industrielles et commerciales de la ville.

Après cette immersion dans le monde complexe de l’art contemporain , faite par une guide sympathique et claire dans ses explications qui nous livre quelques clés de ce monde nébuleux de l’art contemporain qui laisse libre court à l’interprétation et à l’imagination de chacun ! …..

Nous descendons de 5 étages par le grand ascenseur ( place pour plus de 30 personnes) et nous retrouvons dans le hall de la La MÉCA, qui héberge les agences culturelles régionales dédiées au spectacle vivant, au livre, au cinéma ainsi que le FRAC (Fond régional d’art contemporain) Nouvelle-Aquitaine, est la nouvelle Maison de l’économie créative et culturelle en Nouvelle-Aquitaine.

Le bâtiment de la MÉCA est une œuvre hors-norme, réalisée par l’architecte danois Bjarke Ingels. Implanté sur les quais de Paludate, le bâtiment s’élève à 37 mètres de hauteur et offre depuis sa terrasse de plein air un des plus impressionnants panorama de Bordeaux. Sa terrasse de 850 m² a, en effet, été aménagée sur le toit d’une des piles du bâtiment. Elle est ouverte ,(malheureusement pas toujours !) gratuitement au public, et offre un panorama inédit sur Bordeaux et le fleuve.

Ce nouveau totem culturel, dont l’usage est dédié aux professionnels, propose au public un espace extérieur de promenade urbaine, une terrasse panoramique ainsi qu’un café-restaurant.

Au cœur de l’arche de la Méca, une « chambre urbaine » offre un nouvel espace de promenade et de détente. On peut y flâner et admirer le fleuve, On y observe sur l’autre rive le galet de l’Arkéa Arena signé Rudy Ricciotti, et on y scrute même l’intérieur de la Méca, depuis ce grand parvis panoramique, grâce à un miroir incliné qui offre, à la manière d’un périscope géant, une vue permanente sur l’agora située au-dessous.

Pour terminer l’après midi sur une note conviviale après l’exposition du FRAC et la visite du magnifique batiment futuriste de la Méca nous nous retrouvons face à la gare dans la brasserie  » la taverne du midi « .

Nous sommes accueillis avec gentillesse par l’équipe de la brasserie et reçus dans une belle arrière salle tendue de rouge au confort feutré,elle est privatisée pour notre groupe.

Nous avons les papilles toutes émoustillées par un délicieux  » café gourmand « , composé d’un chocolat chaud et crémeux , d’un assortiment de 5 petits gâteaux tous plus succulents  et d’un jus de fruit pour se rafraîchir le palais

le tout servi avec un service rapide et souriant .

C’est une très bonne formule de terminer par une note sucrée et assurer à chacun une belle fin de journée …..

Récit: Bernard DESSOIT
Photos: Bernard DESSOIT
Mise en page: Monique DENIS