Cité du vin octobre 2017
La Cité du Vin est désormais un des nouveaux symboles de notre ville.
Sa construction est l’aboutissement d’une volonté d’Alain Juppé de créer un centre culturel lié au vin.
La Cité Mondiale du Vin, construite précédemment dans le quartier des Chartrons n’a pas rencontré le succès espéré.
L’histoire de Bordeaux est intimement liée au vin depuis l’Antiquité, le développement de son commerce a grandement participé au rayonnement de la ville.
Au Moyen-Age, les bateaux accostaient dans le centre ville.
Fin XIXème siècle, la construction d’un premier bassin à flot donne au quartier de Bacalan son essor industriel. Le trafic est à son apogée au début du XXème siècle qui voit la construction du second bassin.
Pendant la seconde guerre mondiale, les bassins à flot accueillent les flottes italienne et allemande ; les occupants font alors construire la base sous-marine.
Ce quartier à caractère industriel est en cours de rénovation ; nous le découvrons depuis le Belvédère au 8ème étage.
En 2010, un concours international est lancé pour la création de la Cité Mondiale du Vin.
Le cahier des charges impose un point culminant à 35 mètres de hauteur, ainsi que l’utilisation de quatre matériaux utilisés en liaison avec le vin : verre, bois, aluminium et béton.
113 projets sont déposés, 5 sont retenus, un seul a proposé une solution pour avoir un point culminant à 35 mètres de hauteur sans les importantes contraintes liées à cette grande hauteur : au sol, une rampe de béton de 7 mètres de haut, accessible aux secours.
Le projet retenu allie dans ses formes le mouvement du vin lorsqu’on l’aère et sa rondeur : la forme géométrique du tore, moulure arrondie au bas d’une colonne.
Le béton est souvent utilisé pour les cuves à vin ; ici 9 000m3 ont été nécessaires, ainsi que 300 pieux enfoncés à 30 mètres de profondeur pour créer une dalle afin de stabiliser l’édifice sur un sol instable et marécageux.
L’aluminium et l’inox sont aussi utilisés pour les cuves ; le bâtiment est recouvert de 2 000m2 de panneaux d’aluminium.
Le bois continue d’être privilégié pour les barriques de vin ; 574 arcs de lamellé-collé pour la charpente du tore et 854 tubes de bois au plafond de l’auditorium Thomas Jefferson sont retrouvés dans l’édifice.
Le verre est bien sûr indispensable pour les bouteilles et pour boire le vin ; on retrouve 940 panneaux de verre sérigraphié sur la pente verticale, mais aussi de nombreuses cloisons à l’intérieur du bâtiment, ainsi que le plafond de l’espace dégustation.
Citons encore quelques lieux de ce bel ensemble : multiples ateliers de dégustation, auditorium, salon de lecture, boutiques, restaurant panoramique ….. et, indispensable en ce lieu, une cave qui fait rêver beaucoup de monde.
Photos Nicole Requer, Jean Noel, Alain Caminade.
Organisation Annick Remazeilles.
Récit Annie Charlier.
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