L’écomusée du maraîchage d’Eysines
Le musée du maraîchage est abrité au château Lescombes à Eysines et présente une exposition de plus de 1 000 outils de maraîchage.
L’association « Connaissances d’Eysines » fait vivre l’écomusée afin de conserver la mémoire des jardiniers des siècles passés qui ont transformé les marais en de plantureux jardins.
Dans le pigeonnier du 17e siècle sont exposés les outils « des labours à la soupe ».
Le musée du maraîchage d’Eysines retrace une activité qui s’est fortement développée sur les communaux de la rive droite de la Jalle, dans une commune longtemps surnommée « le potager de Bordeaux ». Il s’intègre dans le parc intercommunal des Jalles
Il présente l’évolution des pratiques maraîchères au cours du XXe siècle. Le hangar et le pigeonnier du domaine de Lescombes et la cabane maraîchère, dans le Marais, permettent de bien comprendre les activités et le savoir-faire maraîcher.
Ce pigeonnier a été construit au dessus du puits du château et ensuite reconverti en château d’eau au 19e siècle. Le mécanisme de puisage de l’eau actionné par les chevaux est encore installé dans le puits.
La vocation maraîchère de la commune, liée à la qualité du terroir et à la présence de la Jalle, est une des caractéristiques géographique et économique de son territoire.
Le dénombrement de 1856 atteste que le jardinage fait vivre 607 personnes à Eysines, soit un habitant sur 4, sans compter les journaliers spécialisés employés par les maraîchers. Au marché des capucins, chaque commune a son espace de vente. Des épisodes de fronde ponctuent les relations houleuses avec l’administration bordelaise .
La visite terminée Madame Elisabeth Roux nous a raconté un peu de l‘histoire du château Lescombes. L’ancien château nommé château de la Plane faisait partie de la seigneurie de la Plane qui comportait, outre le château, un domaine rural de vignes et de forêt aménagé par les Feuillants ( congrégation religieuse).
Il a appartenu à une riche famille de propriétaires bordelais, qui ont une rue à Bordeaux. Le seigneur Gratian Mullet.
Ils ont restauré le château après son incendie ; leur blason est visible au-dessus de la porte d’entrée : trois canards, Tierçon de la Plane.
Le domaine a ensuite été détruit à la fin de la guerre de cent ans et reconstruit au XVIIe siècle. Le château actuel a donc été entièrement reconstruit : le blason ainsi que l’escalier menant à la cave sont les seuls vestiges de l’époque.
C’est en 1724 que la famille Duret, dont la filiation remonte à Benjamin Duret, bourgeois de Bordeaux et négociant, acquiert la maison noble de la Plane..
Le château a été acheté en 1989 par la métropole qui l’a vendu à la commune d’ Eysines il est classé et est devenu le centre d’art contemporain de la ville et un lieu d’expositions permanentes.
Le pigeonnier du XVIIe siècle a été aussi inscrit monument historique par arrêté du 4 Mars 1992.
Avant de quitter ces lieux bien agréables nous nous sommes promenés dans les allées du beau parc qui entoure le château .
Sur le côté quelques arbres remarquables : un cèdre du Liban , un noyer noir et surtout un Sophora du Japon qui datent du 19ème siècle.
Une borne de juridiction haute de 2 mètres et qui était autrefois située au bord de la route de Saint Médard est maintenant plantée devant le château avec ces mystérieux 3 croissants de lune qui rappellent Bordeaux et l’inscription THIL qui était le nom du domaine seigneurie qui était de l’autre côté . Une seconde borne est couchée sur le flanc près du hangar en attente depuis plusieurs années d’être érigée ! …
L’ensemble du parc était bien fleuri nous annonçant un printemps tout proche, et nous permettant de terminer en beauté une belle visite …..
Texte et photos : Bernard Dessoit
Mise en page : Dominique Dedieu