Musée machines à coudre

Musée de la machine à coudre.

 La maison est fondée en 1860 par Jules NONET, son fils Claude prend la suite et vit sa passion jusqu’à l’âge de 94 ans, Jean-Loup est donc la 3ème génération à réparer les machines à coudre à cette adresse.
Sa passion pour les vénérables machines le conduit à ouvrir ce musée privé qu’il nous invite à découvrir.
Il n’hésite pas à traverser la France pour aller à Cherbourg ou à Belfort chercher une vieille machine rouillée qu’il démonte, nettoie, restaure pendant des centaines d’heures.
Les machines sont en état de marche, les peintures restaurées de même que les tables et coffrets de transport.Barthélémy Thimonnier invente la machine à coudre en 1830 ; son brevet d’invention figure en bonne place dans le musée.
Les premières machines Singer ne font leur apparition en France que vers 1905.


Il est impossible de rapporter toutes les anecdotes savoureuses dont notre hôte nous régale mais parmi toutes les merveilles découvertes, citons quelques appellations improbables et surprenantes.
*l’Incomparable avec pantographe pour reproduire les dessins et tirette remontoir date de 1885.
*la plus petite machine à coudre au monde, complète avec sa canette et son boitier de canette est en parfait état de marche.
*100 kg de fonte pure pour une machine dont le pied de biche tourne à 360° et peut tirer les tissus. Elle était utilisée par les cordonniers pour coudre les bottes.
*une Singer de 1905 au plateau en forme de violon.
*la Favorite des Dames
*la Silencieuse Expéditive qui possède 2 pédales.
*une machine industrielle qui fait le premier point de chainette.
*une Abeille qui vient de Cherbourg.
*une machine équipée d’une bougie pour travailler le soir.
Il possède aussi de nombreuses
machines jouet dont la Muller n°1, d’autres de marque anglaise, russe, américaine ou encore suisse qui fait boite à musique.

On admire plusieurs machines de marque Bijou dont la n°1, les n° 11 et 12 avec belles incrustations de nacre.
Dans la belle collection de très anciennes Peugeot on peut citer la proto n° 0  la première machine portable,
la n° 1 signée, modèle très rare avec guéridon.

a remarquer le pied en forme de P pour Peugeot.
L’Excitante ainsi nommée car ses deux pédales latérales à balancement provoquaient des frottements propres à donner des sensations aux couturières ; la pudibonderie peut aller jusqu’à excommunier une machine, sa fabrication fut interrompue.
Une machine à coudre de voyage en métal de marque Queen.
La plus rare, une machine de marque Thimonnier qui sert à coudre les bouts de doigts de gants.
Une statuette représentant la couturière réparant le fond de culottes d’un petit garçon, le même que sur l’affiche publicitaire de la marque New Home.

Bernina a inventé la machine qui fait le point droit et le point zigzag pour surfiler dont le succès fut immédiat, 18 machines vendues en une semaine.

M Nonet nous compte aussi son apprentissage en Suisse, au bord du lac de Constance, chez Bernina où il doit commencer par démonter les 1500 pièces d’une machine, chaque pièce étant « photographiée » avec les doigts, il la remonte en 15 jours à l’aveugle.

M Nonet passe ses après-midi au magasin, toutes ses soirées à restaurer ses vieilles machines et il trouve encore le temps de créer des machines industrielles pour coudre des sacs de transports, des automates ou dessiner des camions.

Nous avons tous été émus de la passion avec laquelle il nous a fait partager ses trésors.

Photos Alain Caminade

Organisation et récit Annie Charlier.