Centre d’impression de Sud –Ouest mars 2016 La visite débute par une vidéo de présentation de Sud-Ouest. Créé, sous forme de feuillet recto verso, le 29 août 1944 par Jacques Lemoine, Sud-Ouest est à présent numéro 2 de la presse quotidienne régionale, après Ouest-France, et emploie 907 collaborateurs (dont 267 journalistes). Sud-Ouest réalise aujourd’hui 16 éditions locales distribuées dans 7 départements. Plus de 260 000 exemplaires quotidiens sont vendus. Le groupe édite aussi un quotidien gratuit distribué à Bordeaux, Direct Matin.Sur le site historique bordelais, rue de Cheverus, la rédaction et l’imprimerie cohabitaient. Depuis le transfert en 2001, les bureaux de rédaction du quotidien sont situés quai de Queyries, à environ 2km du centre d’impression qui est, lui, installé quai de Brazza avec 180 salariés, dont 80 assurent les horaires de nuit. Premier aperçu des impressionnantes rotatives à travers les parois vitrées de l’immeuble (transparence de l’information ?) avec vue sur les superbes piliers éclairés du Pont Chaban.Le premier point de visite est la salle surnommée « la Cathédrale », lieu de stockage des immenses rouleaux de papier venus du nord-est de la France et de Norvège. Chaque laize s’étalerait sur 21 kilomètres si elle était déroulée sur une surface plane ! Et pourtant, les nombreux rouleaux stockés sur place ne représentent que deux à trois semaines de production du journal.Dans la salle des robots, l’air est moins frais et plus humide que dans la Cathédrale. C’est ici que les laizes sont ouvertes et stockées pendant trois jours supplémentaires afin que l’état du papier soit optimal pour l’impression. Sept robots se déplacent dans les allées pour collecter les rouleaux afin de les livrer aux rotatives situées dans la pièce voisine. Dans la salle des rotatives d’une hauteur équivalente à trois étages, sont situées les trois immenses rotatives du centre d’impression. Les machines, gérées chacune par six personnes, sont alimentées en papier. Le processus de production démarre chaque soir vers 23h15, heure à laquelle il est possible d’intégrer tous les résultats sportifs du jour. Les premières éditions réalisées sont celles qui auront à couvrir le plus grand nombre de kilomètres (pour arriver en Charente ou en Béarn). Les équipes terminent vers 4 heures du matin une fois qu’ils ont réalisé les éditions destinées à la métropole bordelaise et Direct Matin. L’atelier des plaques réceptionne les fichiers informatiques du contenu mis en page du journal. Ces fichiers sont convertis en plaques qui seront accrochées aux rouleaux d’impression des rotatives : recouvertes d’un gel alimentaire, les plaques travaillent de pair avec un système laser pour définir les points qui sont les parties à imprimer. Pour chaque page double, quatre plaques sont ainsi réalisées, une pour chacune des quatre encres utilisées pour le procédé quadrichromie (constitué des quatre couleurs que sont le cyan, le magenta, le jaune et le noir) adopté par le journal. Multiplions le tout par le nombre d’éditions et de publications produites sur place et ce sont 1 300 plaques qui sont fabriquées chaque nuit, afin de positionner comme il faut les 700 kg d’encre consommés quotidiennement ! Dans la salle des expéditions, les journaux sont rassemblés par paquets pour envoi vers les 3900 points de distribution et les 760 vendeurs-colporteurs qui déposeront le quotidien dans les boîtes aux lettres de particuliers. D’autres exemplaires sont conditionnés individuellement pour envoi par courrier aux abonnés du journal. Un exemplaire tout frais (ou plutôt tout chaud) est remis à chacun. Photos et vidéos Alain Caminade, montage Annie Charlier. Organisation et récit Annie Charlier.
|
|