Bordeaux au Féminin Visites » Suivez Julia » du 17 et 22 Avril 2025
Nous avons rencontré Julia avec son chapeau bien vissé sur la tête , elle nous attendait devant le carrousel manège emblématique des allées de Tourny.
Nous avons tous été séduits par son charisme , sa personnalité et sa gouaille.
Elle nous a entrainé dans un périple au centre de Bordeaux .
Une visite dans le coeur de ville XVIIIe-XIXe afin de comprendre les espaces dédiées aux femmes et leur place dans la société.
Tout d’abord un fait divers sur les Allées de Tourny : 1927, Marcelle une employée des Chapeaux d’Angèle se fait assassiner par son fiancé. Crime sentimental, comme il en existe beaucoup à cette époque et qui se termine souvent par un acquittement ! Le mot féminicide n’existe pas encore !
Le passage Sarget : symbole de la richesse et des investissements des négociants-armateurs de l’époque ! Une galerie marchande toujours très chic qui suit la mode des passages couverts parisiens.
Des passages qui souffriront de l’ouverture et de la concurrence de grandes enseignes : A la belle Jardinière, les Nouvelles Galeries…
Les Galeries Bordelaises face aux Dames de France : évolution des styles, d’architecture…
La pharmacie des Carmes, une des plus anciennes pharmacies de Bordeaux ! Elle est à l’origine de la création de la fameuse » eau des Carmes » qui a encore gardée toutes ses vertus de nos jours. Elle était près de l’ancien couvent des Carmes .
Bordeaux, c’est aussi la diffusion des bonnes pratiques d’accouchement grâce à Angélique du Coudray. La sage femme du XVIIIe qui formera plus de 5000 sage femmes en France grâce à des planches dessinées et un mannequin obstétrique.
Les nouvelles Galeries au coeur de la rue Sainte Catherine ont pris la place d’un ancien grand hôtel particu
Bordelais puis lieu de spectacle et enfin, une des plus grandes boutiques de mode pour les dames.
La poste aussi regorge de secrets…ceux de la Résistance. Marguerite Crauste, une héroïne ordinaire qui va réseauter les PTT et transmettre des messages, organiser des rencontres et même participer à la grande destruction du 2ème plus grand dépôt de munitions allemand en France :les carrières d’Heurtebise ! Elle travaillait au bureau de Poste de la place Saint Projet. Elle est arrêtée et jugée par un tribunal militaire allemand , elle est condamnée à être fusillée le 24/08/1944 sans avoir parlé.La libération de Bordeaux la sauve du peloton d’exécution . Après la guerre elle reprit son travail à la poste. Aujourd’hui une rue de Bordeaux porte son nom.
Après près de 2 heures de visites nous nous sommes séparés sur la place Saint Projet …. Avec sûrement plein de projets de visites avec Julia ! …..
Texte et photos : Bernard Dessoit
Mise en page : D Dedieu
